Dans un climat macro-économique favorable mais avec de nouvelles menaces de guerre commerciale ou de fragilité de pays émergents, la valorisation élevée des actifs financiers fait planer la menace d’une chute violente des cours. L’année précédente a été marquée par une croissance économique synchrone et soutenue par les politiques monétaires plutôt accommodantes.
Les profits des entreprises sont-ils bien orientés ?
La saison des résultats, bien entamée aux Etats-Unis, apporte un premier élément de réponse. Ainsi, 79 % des entreprises ont publié des résultats à la hauteur des attentes. Les proportions ont atteint 84%, pour celles du Dow Jones et 76% pour celles du Nasdaq, selon Stéphane Déo, à la Banque Postale AM. Et pour 2018, les prévisions restent positives, comme le rappelle Roland Kaloyan, à la société générale : selon IBES, le consensus des analystes a révisé en hausse leurs prévisions pour les 500 de 4.56 pour cent en 2018 depuis le début de l’année. Mais selon Frédéric Rollin, si les profits vont sans doute rester élevés, ils ne seront probablement pas ou peu être revus à la hausse, alors qu’en janvier le ratio de révision en hausse par rapport au nombre de révision en baisse a été l’un des plus élevé depuis plusieurs années.
Les opportunités face à la croissance
Bien que des changements importants sont à prévoir, les gros investisseurs comme Francis Lefebvre ne comptent pas pour autant prendre des positions défensives. Au contraire, ils y voient un potentiel de croissance et comptent profiter des opportunités que les marchés vont offrir. Face à des marchés qu’ils anticipent plus volatiles, ils élaborent de rendement moyen de 7.2 %. Selon plusieurs études, l’automatisation des tâches répétitives des banques, notamment dans le secteur appelé « back office » va se traduire par de nombreuses suppressions d’emplois.